"fregates"

Retour Vanikoro 2008

Vu de Pologne


Notre ami Jérôme COEURÉ (qui a séjourné en Pologne) nous signale que, après le long article historique sur La Pérouse publié en mai dernier, le grand quotidien polonais Rzeczpospolita -La République- publie de nouveau un article sur le sujet, cette fois-ci à l’occasion de l’expédition Vanikoro 2008. Vous pouvez le lire en polonais, ainsi que la traduction qu’il en a faite.

Voir l’original ici en polonais

Une tragédie pour les scientifiques d’il y a 200 ans - K. Kowalski le 16/10/20008 - (photo: Compas trouvé sur l’Astrolabe - source Wikipedia)

Les naufragés finirent-ils par quitter leur île du Pacifique ou furent-ils dévorés par les indigènes ? En 1785 partit de France autour du monde une expédition officielle soutenue par les autorités. Les scientifiques naviguaient sur les navires "L’Astrolabe" et "La Boussole". Le chef de l’expédition était Jean François La Pérouse. Malheureusement, trois ans après son départ, l’expédition fut interrompue par le naufrage des navires et la mort de tous ses membres sur les rives de l’île mélanésienne de Vanikoro dans l’Océan Pacifique. Ceux-qui survécurent au naufrage furent probablement dévorés par les indigènes.

200 ans plus tard des scientifiques français, et parmi eux des archéologues, se sont élancés à la recherche de la vérité sur cette tragique expédition. Ils avaient à leur disposition un navire de la marine de guerre française, le "Dumont d’Urville". L’expédition était conduite par un officier de marine expérimenté, le commandant [sic] Jean Louis Battet. Les fouilles et recherches sur l’île de Vanikoro dans l’archipel des îles Salomon ont duré 1 mois. 120 personnes y ont participé.

L’expédition de La Pérouse était exceptionnelle. Son chef, Jean-François de Galaup prince [sic] de La Pérouse (né le 22 août 1741), était marin, soldat et chercheur. L’expédition dans le Pacifique dont il avait la responsabilité était exceptionnellement bien préparée. Elle était placée sous la protection du roi Louis XVI lui-même. Le programme de l’expédition avait été préparé par les membres de l’Académie maritime de Brest. Les navires "L’Astrolabe" et "La Boussole" sont disposait l’expédition étaient de bonne taille, modernes et bien équipés avec du matériel scientifique et de navigation. Parmi les membres de l’expédition se trouvaient des savants, des peintres. L’objectif de l’expédition n’était pas la conquête mais la recherche scientifique et l’établissement de bonne relations avec les indigènes. Dans les cales des navires se trouvaient des plantes européennes dont les membres de l’expéditions entendaient apprendre la culture aux indigènes. L’expédition se déroula avec succès jusqu’au moment funeste devant l’île de Vanikoro.

- Nous n’avons pas trouvé de bouteille renfermant le récit de ces événements. Mais nous atteignons notre but, nous commençons à mieux comprendre ce qui s’est passé - raconte Jean Louis Battet. Nous savons ce qui a causé le naufrage de la frégate "la Boussole", son ancre s’est prise dans un récif corallien. Le navire repose par 12 mètres de fond. La coque a été déchiquetée par le récif. Mais les plongeurs ont trouvé plusieurs dizaines d’objets personnels appartenant à l’équipage, ou encore des trophées scientifiques ramenés d’Alaska, que l’expédition avait visitée en 1786. Parmi ceux-ci des amulettes sculptées en os de baleine et deux marteaux en pierre indiens de la tribu Tlingit. On a pu également retrouver une médaille en bronze avec le profil de Louis XVI (sous la protection de qui était placée l’expédition de La Pérouse) et de Marie Antoinette, ainsi qu’une sonde en plomb pesant 46 kg.

Les naufragés survivants installèrent leur campement sur la plage, des traces en ont été retrouvées. Ces traces montrent également qu’ils tentèrent de construire une embarcation pour quitter l’île. Cette embarcation de secours fut-elle mise à l’eau, on l’ignore. Toujours est-il que ni sur la plage ni dans les profondeurs de l’île on n’a retrouvé de tombe qui aurait pu dater de 220 ans. Peut-être faut-il en conclure à une fuite réussie de l’île. Mais il existe une autre possibilité : selon des récits locaux, les Français qui survécurent au naufrage furent mangés par des indigènes.

Les objets trouvés lors de l’expédition menée cette année seront remis au Musée de la Marine à Paris.

Les 160 objets trouvés n’ont pas été donnés au Musée de la Marine à Paris, mais confiés pour subir un traitement de conservation et pour être exposés temporairement. Ils doivent retourner à NOUMEA. (Précision de Claude PARENT)

(Traduction JCo)


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